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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 18:36

Les Amis des Chats de Port-Vendres

Via http://www.oedipe.org

 

 

Le FigaroComment réagissez-vous face à toutes ces séries d'abattages systématiques en Europe ?
 
Élisabeth de FontenayMa première réaction est de stupéfaction. Comment ne pas être frappé par l'insistance des médias sur les problèmes de santé publique et par la désinvolture qu'on manifeste face au destin cruel et absurde de ces bêtes abattues massivement et brûlées par dizaines de milliers sur des bûchers. Je prends la mesure de la difficulté qu'on rencontre à faire partager ce sentiment d'un scandale.

 

Je crois avoir montré dans mon livre que tout dans cette civilisation productiviste et technicienne oublieuse de l'être de l'animal, nous menait à la possibilité de ce sanglant non-sens. Mais les choses ont pris de telles proportions et la plupart de ceux qui ont droit à la parole sont dans une si profonde inconscience de la signification de ce grand massacre que j'ai réagi par un mutisme dont je ne serai pas sortie si vous n'étiez pas venu me chercher.

 

Ma seconde réaction est politique. Il faut dénoncer les responsables de ce désastre : la FNSEA, le Crédit agricole et le Ministère de l'agriculture en tant qu'unique instance où se confondent deux fonctions nécessairement conflictuelles : l'aide au développement de l'élevage, d'une part, les instances de contrôle, de l'autre.

 
Le FigaroQue pensez-vous des images et des photos qui montrent ces abattages ?

Élisabeth de Fontenay

On est envahi par des images et des dessins complaisants d'animaux frappés de comportements erratiques dont on se moque, puis d'animaux morts tirés par des grues, complètement désarticulés, encore entiers mais grotesquement déformés, avec la langue pendante, les yeux égarés.

 

J'ai l'impression que l'on photographie cela à la fois pour nous faire rire et pour nous faire peur : " Regardez comme ces pauvres grands corps effrayants sont cocasses."serions-nous tous devenus des équarrisseurs habitués et endurcis ? quand Rembrand et Soutine peignent un boeuf écorché ou un quartier de boeuf, ils pratiquent un humanisme de la forme, ils expriment une piété, une piété de la peinture envers ceux qui ont été tués pour que des hommes se nourrissent.

 

Alors que ces photos et ces dessins me semblent extrêmement déshumanisant. On oublie la sensibilité qui caractérise tous ces "animés" et la conscience du stress dont sont pourvus les mammifères, on tient pour nul et non avenu le rapport immémorial, le lien symbolique fort et profond, la communauté des vivants qui lie l'homme et l'animal sur notre terre.


Le FigaroN'impose-t-on pas aussi une image de la mort singulièrement atroce ? Ces images semblent renvoyer à une époque que l'on croyait révolue.

Élisabeth de Fontenay: Les civilisations dont nous sommes issus pratiquaient le sacrifice : on offrait un animal qui devait toujours être parfaitement sain à Dieu ou aux dieux. On en brûlait une partie, en hommage à la divinité, on en mangeait une autre. parfois on brûlait tout l'animal et cela s'appelait un holocauste.

 

C'est cela même qu'on pratique en ce moment sauf que, premièrement, les animaux sont malades, et que, deuxièmement il n'y a plus de dieux : notre dieu unique c'est désormais notre sacro-sainte assiette. Sur le plan symbolique, culturel, cela indique une déstructuration dont personne, apparemment, ne veut rien savoir.

 

Autre analogie trompeuse avec l'antiquité : on appelait "hécatombe" l'abattage sacrificiel de cent boeufs. Vous constatez que ce mot apparaît comme un euphémisme face à l'extermination de millions de bovins, d'ovins et de porcs.

 

L'abattage industriel fait déjà de la mort administrée un acte purement technique. mais cette démesure dans la technicisation des vivants éclate u grand jour maintenant que les animaux sont massacrés pour rien, pour que nous ne les mangions pas.

 
 
Le FigaroLes mobiles de ces abattages sont-ils clairement perçus ?
Élisabeth de FontenayLes gouvernants disent mettre en oeuvre actuellement une logique sanitaire. De surcroît, les éleveurs se soumettent à une logique économique qui consiste, en ce moment de crise du marché, à gagner de l'argent en abattant. Il y a derrière ces cohérences quelque chose de magique qui ne relève donc pas seulement de la rationalité purement instrumentale qui nous a amenés à cette situation insensée.

 

Les gouvernants européens en viennent à des conduites archaïques constatant une contradiction à peine imaginable, à savoir que des politiques démocratiques fondées sur la pensée du futur, la planification, le progrès n'ont pas su prévoir, pire ont contribué à provoquer un tel danger pour les populations.

 

Ils multiplient des simulacres d'holocauste comme pour expier le crime qui aura consisté à ne plus traiter que de manière industrielle la naissance, la vie et la mort de ces vivants qui ne sont pas des biens comme les autres, qui ne sont pas des choses dont on peut faire n'importe quoi suivant les caprices d'un anthropocentrisme forcené. De la faute ou de l'expiation, on se demanderait ce qui a les plus terribles effets.

 
 
Le FigaroContestez-vous le principe de précaution qui est aujourd'hui invoqué ?
Élisabeth de FontenayOn dirait que le principe de précaution est, comme la pauvre vache, devenu fou. On le pousse, peut-être pour des raisons politiciennes, à un excès de radicalité qui l'apparente à de l'imprudence. pourquoi, par exemple, faudrait-il abattre les troupeaux dans lesquels des animaux sont affectés par la vieille fièvre aphteuse de nos campagnes, puisque cette maladie n'est pas mortelle et qu'elle ne contamine pas l'homme ?

 

N'est-on pas inconséquent dans l'excès de précaution comme on l'a été dans le productivisme de l'industrie agroalimentaire. Dans les deux cas, on fait preuve d'irresponsabilité envers des bêtes dont nous avons la garde et envers les hommes.

 

Cette extermination industrielle d'animaux peut en effet avoir des conséquences qui, sur le plan symbolique, se révéleront, je le répète, déshumanisant. bien sûr, il faut prioritairement veiller sur la santé des êtres humains, mais il ne suffit pas de prendre soin des corps, il faut veiller aussi sur nos représentations et nos pratiques de la vie et de la mort.

 

os traditions étant dorénavant abolies par le progrès des techniques d'élevage et par le marché mondial, il aurait fallu introduire des règles éthiques dans nos relations avec les bêtes. Au XIX me siècle, les défenseurs des animaux étaient tous des républicains : Michelet, Hugo, Scoelcher, Clémenceau. C'est au nom de la République et de la démocratie qu'ils demandaient que l'on traite moins mal "nos frères inférieurs". Ils nous ont fait comprendre que la question animale est une question politique et qu'elle recoupe celle du genre de vie des hommes. Mais on dirait que de cette tradition-là aussi nous ne voulions plus rien savoir.

 

Le Figaro: Sommes-nous condamnés à être végétariens ?

 
 
Élisabeth de FontenayJe ne le suis pas, par paresse et par crainte de la désocialisation qu'implique le fait d ne pas se nourrir comme les autres. J'essaie donc de partir d'un consensus selon lequel il est plutôt bon pour les hommes de manger un peu de viande. Mais il faut reconnaître que l'état des choses actuel donnerait raison à ceux qui voudraient qu'on s'abstienne de tuer pour manger puisqu'on en est venu à tuer pour ne pas manger. Toutes ces vies animales interrompues en pure perte montrent en tout cas que notre culture de technicisation du vivant est fondamentalement nihiliste. Nous empestons la mort. C'est seulement en changeant complètement les modes d'élevage qu'on aboutira à un abattage moins inhumain.
 
Le FigaroLes animaux de ferme sont-ils encore des animaux comme les autres ?

Élisabeth de FontenayIl n'y a plus d'animaux domestiques. Les animaux de ferme ne se reproduisent en quelque sorte plus, on les produit désormais en série. Bientôt, sans doute, on les clonera systématiquement. Depuis que nous n'avons plus besoin des bêtes comme compagnons de travail ou pour nous transporter, leur engendrement leur vie n'ont plus de valeur autre qu'alimentaire ou pharmaceutique, ce ne sont plus que des matières premières ou des laboratoires. Mais si nous devons continuer d'aller, plus ou moins allégrement vers un mode de vie entièrement technicisé, il serait sans aucun doute plus simple d'éliminer complètement et définitivement de nos existences tout rapport, même d'ingestion, avec l'impure, angoissante et merveilleuse effervescence de la vie dans les vivants.

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 03:22

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Les Amis des Chats de Port-Vendres

 

2011-2 7886

 

Manifeste à l'attention des candidats: La Fondation Brigitte Bardot a présenté, à tous les candidats, ses attentes sur neuf thèmes de protection animale. Dans ce dossier complet vous trouverez les arguments de la FBB et les réponses reçues... Désormais, le choix vous appartient!


Cliquer sur les images pour connaitre les positions des candidats

 

 

 

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 13:02


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 Les Amis des Chats de Port-Vendres

Fondation 30 Millions d'Amis

 

Loi Grammont de 1850

Cette loi punissait d'une amende de 1 à 15 francs et d’une peine de 1 à 5 jours de prison « les personnes ayant fait subir publiquement des mauvais traitements aux animaux ». Cette loi sera abrogée par le décret du 7 septembre 1959 qui sanctionne la cruauté envers les animaux, y compris dans le cadre privé.


Loi du 19 novembre 1963

Cette loi étend le délit d’acte de cruauté envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité, extension confirmée par la loi du 10 juillet 1976.


Loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature

L'animal acquiert un statut d'être sensible et doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.


Loi Nallet du 22 juin 1989

Elle impose l’identification des carnivores domestiques lors de tout transfert de propriété et, de façon systématique, dans les départements déclarés infectés par la rage. Elle fixe également les conditions sanitaires relatives aux établissements de vente ou de garde d’animaux. Elle interdit l’euthanasie systématique des animaux perdus ou abandonnés et prolonge les délais de fourrière.

Loi du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants et à la protection des animaux
  • Dispositions relatives aux animaux dangereux
  • Davantage de clémence pour les animaux errants :
    les conditions de fourrière sont modifiées. Par exemple : chaque commune doit disposer soit d’une fourrière communale, soit du service d’une fourrière établie sur autre commune ; chaque fourrière doit avoir une capacité adaptée aux besoins de chacune des commune pour lesquelles elle assure le service d’accueil des animaux.
  • Le statut de "chat libre" est officiellement reconnu
  • Davantage de protection pour les animaux et leurs acquéreurs
    le tatouage est obligatoire pour les chiens 
    les activités de fourrière, refuge, élevage, vente, pension, éducation, dressage sont réglementées 
    les formalités pour la cession d’animaux sont plus strictes : attestation de cession, information sur l’animal, certificat vétérinaire de bonne santé 
    la vente des chiots et chatons de moins de 8 semaines est interdite
  • Davantage de contrôle des activités liées à l’animal
    les agents publics ont accès aux locaux professionnels et aux véhicules de transport d’animaux, ils peuvent procéder à l’ouverture forcée d’un véhicule stationné en plein soleil lorsque la vie de l’animal est en danger.
    en cas d’urgence, ils peuvent ordonner le retrait des animaux et les confier à une fondation ou une association de protection.
  • Des sanctions plus lourdes pour les actes de cruauté
    les sanctions pour sévices graves ou actes de cruauté sont alourdies : 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende (avant : 6 mois et 15 000 euros)
  • Distinction claire entre les animaux et les objets dans le Code civil (l’animal reste quant même un meuble ; distinction à titre symbolique)

Source: Fondation 30 Millions d'Amis

 http://lesamisdeschatsdeportvendres.over-blog.com/article-les-lois-de-la-protection-animale-en-dates-72790884.html

Article liés


Déclaration Universelle des Droits de l'Animal (+ vidéo et pétition)

Riverains flingueurs : comment porter plainte ?

8 mois de prison ferme et 500 euros d'amende pour avoir maltraité son chiot + pétition

800 € d'amendes pour un poseur de piège à mâchoire dont un chat avait été victime

Porter plainte pour maltraitance, crimes, sévices graves...

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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 01:47

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Photo: ACPV

NOTE D'ACPV: TOTAL RESPECT POUR TOUS LES ANIMAUX ! 

One Voice veut que le droit absolu des animaux au respect soit reconnu

Pour nos animaux familiers, cela signifie être traités en compagnons véritables, et non comme une marchandise, un faire valoir, une poupée, une arme, un outil ou un cobaye – et encore moins comme de la viande sur pattes ! C’est parce qu’ils ne sont pas compris et que leur sensibilité n’est pas prise en compte que les humains ne les respectent pas. One Voice s’est donné pour mission d’accompagner les humains dans leur rôle de «compagnon» pour que mentalités et usages changent.


Vivre ensemble : une équation pas si simple


One Voice appelle au respect de nos animaux familiers. Au quotidien, vivre ensemble nécessite des efforts.

Nous devons comprendre nos compagnons animaux, pas seulement répondre à leurs besoins physiologiques. Un chien, par exemple, est un animal social, qui a besoin de compagnie, d’échanges et de jeux adaptés. Des connaissances concernant l’éthologie de l’espèce qui va partager notre vie sont indispensables pour assurer son bien-être et mettre en place une relation saine, équilibrée et durable. 

One Voice s’est donc donné pour mission d’aider les humains qui accueillent un animal à communiquer avec lui, à comprendre ses réels besoins et à savoir reconnaître et éviter les troubles du comportement. Elle s’oppose fermement à leur utilisation, quelle qu’elle soit.

Nos compagnons ne sont pas là pour nous assister, ils ne sont pas des outils, encore moins nos esclaves. Leur détention est encadrée par une législation spécifique. C’est souvent l’Europe qui est avant-gardiste en la matière. One Voice encourage d’ailleurs la France à suivre les initiatives de certains de ses voisins, chez qui nos compagnons bénéficient d’une meilleure protection juridique. Concernant les chevaux, elle demande pour eux le statut d’animal de compagnie qui, seul, permettra de mieux les défendre.


Lutter contre les dérives

 
One Voice s’est également engagée dans la lutte contre les dérives de la vie avec un animal. Quand la communication est inexistante, la maltraitance est rapide à se manifester. Parfois elle pourrait presque passer inaperçue, pourtant elle est déjà là quand, par méconnaissance, les besoins de l’animal sont mal compris.

Mais la violence de certains humains peut aussi atteindre des sommets et constituer un pas vers d’autres formes de violence. Le rôle de One Voice est alors d’intervenir juridiquement pour que les actes de maltraitance cessent définitivement.

Une autre dérive visible en France, et dans le monde, et qui mobilise One Voice est liée aux abandons massifs et à l’absence de contrôle de la reproduction des animaux familiers. Cela conduit à d’importantes populations d’animaux errants. Dans certains pays, des chiens faméliques véhiculent ainsi des épidémies et sont les souffre-douleur des populations locales.

One Voice intervient par des campagnes de vaccination et stérilisation ainsi qu’en éduquant les populations. Quant à la France, il reste beaucoup à faire pour aider les chats.

Portrait de chat (photo 10)

Animal marchandise


One Voice s’oppose à l’utilisation mercantile des animaux de compagnie. Les animaux ne sont pas des objets. Ce sont des êtres sensibles ressentant la douleur tant physique que psychologique. Dès lors, les séparer précocement de leur mère, les transporter dans des conditions indignes, les exposer comme de vulgaires marchandises est inacceptable.

Pire, des élevages industriels ont fait leur apparition. Chiens et chats sont désormais élevés en batterie, sans espoir de devenir des adultes équilibrés. Dans les animaleries, ils sont exposés dans des conditions incompatibles avec leur bien-être, vendus à des prix mirobolants, quand les refuges débordent d’animaux à la recherche d’une famille.

Ce sont de véritables « présentoirs » incitant à l’achat impulsif et qui déresponsabilisent volontairement l’adoptant. Souvent, quelques mois plus tard, l’animal ainsi acheté viendra grossir les effectifs des refuges ou sera euthanasié, quand il n’aura pas développé une maladie grave liée à de mauvaises conditions d’élevage. One Voice s’est donc donné pour mission d’orienter les adoptants vers un accueil responsable de l’animal afin d’obtenir la disparition du mercantilisme autour des animaux familiers.


Dans l’ombre de la loi : l’horreur absolue


Alors qu’ils devraient être choyés au sein d’un foyer, certains animaux familiers vivent un véritable cauchemar. Chiens et chevaux, parfois des chats, sont tués pour leur viande. Leurs peaux aussi peuvent être utilisées.

Et puis il y a les laboratoires, qui continuent à les faire souffrir malgré l’existence de méthodes substitutives – et où certains chiens ont une origine douteuse… Car le trafic d’animaux familiers revêt de multiples facettes : chiens et chats volés pour les laboratoires, importés illégalement pour les animaleries, chiens reproduits dans l’illégalité et destinés aux combats… One Voice dénonce ces pratiques qu’elle entend faire cesser par une présence assidue sur le terrain et une collaboration étroite entre ses enquêteurs et les autorités.


Le droit absolu des animaux au respect doit être reconnu.

 

Les_chiots_et_les_chatons_marchandises_ca_suffit_.jpg

             Tract
             Les chiots et les chatons
             marchandises : ça suffit !
             Télécharger le PDF 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 21:38

Photo: ACPV

Les Amis des Chats de Port-Vendres (APCV) 

"La grandeur d'une nation et ses progrès en matière morale peuvent être jugés par la façon dont ses animaux sont traités " Mohandas Gandhi 


Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux, déplore qu'en ce début de XXIe siècle, notre code civil (Napoléon) assimile toujours l'animal à un objet, ce qui n'est pas éthiquement acceptable.

 

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 08:50

6 novembre 2010 049

Les Amis des Chats de Port-Vendres (APCV)

La loi française protége les animaux domestiques de la cruauté et de l'abandon; mais malgré cela, un état d'esprit datant du 19e siécle et manquant d'humanité vis à vis du chat prévaut toujours, alors que le nombre de chats errants est en constante augmentation là où une politique de stérilisation n'a pas été mise en place par les municipalités.

Il en résulte que plus de 500 associations ont été créées à travers les 95 départements français afin de limiter le nombre de chats errants et de soulager leurs souffrances.


L'association, 'La Protection des Chats', souhaite que le département de Charente Maritime délaisse cet état d'esprit archaîque et adopte le principe du "Capturer-Stériliser-Relâcher" (CSR) comme la seule méthode viable pour contrôler le nombre de chats errants.

Signez notre pétition, et aidez la France à faire le premier pas pour devenir un pays responsable du bien-être de ses chats.


PETITION

Madame le Président, Madame le Vice-Président et Madame le Député du Conseil Général de la Charente Maritime.

Nous, soussignés, approuvons la pétition qui suit:

La loi française protége les animaux domestiques de la cruauté et de l'abandon en prévoyant de lourdes sanctions pour les contrevenants, ce qui est admirable. 

Cependant, deux questions exigent d'urgence notre attention:

(1) des chats domestiques non stérilisés, mâles ou femelles, sont abandonnés illégalement chaque année en France; ces chats se reproduisent et cela se traduit par un trop grand nombre de chats et de chatons dont personne ne veut.

(2) les propriétaires qui ne veulent pas contrôler les habitudes reproductives de leurs chats domestiques non-stérilisés sont responsables d'une source constante de chats et de chatons indésirables dans les villages et villes de France.

Il en a résulté la création de plus de 500 associations/refuges de protection des chats répartis dans les 95 départements de France, y compris la Charente Maritime, afin de contribuer à résoudre ces problémes. Leur dévouement est visible au travers de la Fondation Bardot, Trente Millions d'Amis, la Société Protectrice des Animaux et bien d'autres associations connues. Les associations de Charente Maritime et les cliniques vétérinaires qui les aident peuvent témoigner de la gravité du probléme.

Ces associations existent pour des raisons humanitaires, que ce soit en Charente Maritime ou ailleurs en France, afin de réduire le nombre de chats errants et par conséquent les maladies et la faim qui causent tant de souffrances inutiles à ces félins. Les citoyens français, mais aussi nombre de résidents britanniques, contactent souvent ces associations pour leur demander aide et conseils. Ils témoignent tous du triste sort des chats errants de notre département.

Ces associations existent aussi pour s'opposer à ceux qui considérent que les chats errants sont une nuisance et qui les tuent par noyade ou par balles, qui les empoisonnent ou les euthanasient. La loi n'existe-t-elle pas pour protéger les animaux de tels traitements? Noyer des chatons, par exemple, doit sûrement être classé comme un acte de cruauté aux termes de la loi française.

L'extermination a prouvé son inefficacité. Si demain, d'un coup de baguette magique, tous les chats errants de Charente Maritime disparaissaient, le vide ainsi créé serait à nouveau vite rempli pour la raison suivante: les propriétaires qui ne veulent pas contrôler les habitudes reproductives de leurs chats domestiques non stérilisés sont responsables d'une source constante de chats et de chatons indésirables. D'où peuvent-ils venir autrement?

Cette multiplication des chats et chatons non désirés continuera ad infinitum. Les associations de Charente Maritime poursuivront inlassablement leur travail, mais les demandes qui leur sont faites deviennent de plus en plus exigeantes et coûteuses.

Nous, soussignés, faisons donc appel au Conseil Général de la Charente Maritime afin qu'il mette en place - en partenariat avec les autres structures concernées dont les associations de protection des chats - un cadre légal au sein duquel ces questions pourront être débattues afin qu'il en résulte une résolution.

Addendum - les associations souhaitent mettre à l'ordre du jour les sujets de discussion suivants:

(1) Les propriétaires de chats en Charente Maritime doivent être encouragés à faire identifier leurs animaux - ainsi que l'exige la loi - et, ce qui est aussi important, ils doivent être encouragés à se conduire de façon responsable en faisant stériliser leurs chats, ce qui est la seule façon d'éviter une reproduction incontrôlée.

(2) La gestion de colonie de chats libres dans les villes. Par exemple, le nombre de chats errants à Toulouse, est contrôlé avec humanité, avec l'aide du maire et les citoyens de Toulouse, par une association sans avoir recours de l'extermination.

(3) "Capturer, Stériliser, Relâcher" est un systéme qui est utilisé par les associations dans de nombreux pays du monde, dont la France. Ce systéme est la seule méthode bienveillant qui permette effectivement de réduire la population de chats errants. Pourquoi ne pas adopter officiellement cette méthode en Charente Maritime? 

Faisons en sorte que la Charente Maritime serve d'exemple pour la reste de la France.

Merci d'avoir pris le temps de lire cette pétition

 

Signer la pétition ici: http://www.petitionenligne.fr/petition/faisons-de-la-france-un-pays-responsable-du-bien-etre-de-ses-chats/373

 

'La Protection des Chats' - association de protection des chats errants.- W174001125

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 01:03

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"Si nous sommes des humains dignes de ce nom, responsables de tant de tortures mais pourtant toujours capables de refuser celles-ci, on concevra toute l'importance d'un texte de principes tel que la Déclaration Universelle des Droits de l'Animal, solennellement proclamée par l'U.N.E.S.C.O. en 1978.

On notera qu'il ne s'agit nullement d'un texte légal mais de l'énumération d'un certain nombre de principes qui, à notre avis, pourraient formuler l'essentiel de ce que devrait être notre comportement à l'égard de l'animal non humain.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal doit donc être largement diffusée en attendant qu'elle puisse se voir un jour devenir la règle même exigée par l'amélioration légale de notre morale collective.
"
Théodore Monod, Président de la Ligue ROC jusqu’en 2000.

"Avant de tuer l’ours qu’ils avaient capturé, les indiens de mon pays, le Canada, lui faisaient des excuses : « nous n’avons rien à manger. C’est toi ou nous ». Ils considéraient les animaux comme des peuples frères et non comme des choses. C’est en effet toute la question du statut de l’animal qu’il faut repenser aujourd’hui (voir à cet égard la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal, texte sans portée juridique mais qui suscite réflexion) et, d’une manière générale, celle de la place de l’homme dans la nature.(http://www.roc.asso.fr/animal-sensible/plebiscite-droits-animal.html)
Hubert Reeves, Président de la Ligue ROC
 Mal de terre- édition du Seuil.
  Cliquez ici pour signer la pétition

La Déclaration Universelle des Droits de l'animal a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris. Elle constitue une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent désormais s'instaurer entre l'espèce humaine et les autres espèces animales. Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.


PRÉAMBULE :

  • Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s'étant différenciés au cours de l'évolution des espèces,

  • Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d'un système nerveux possède des droits particuliers,

  • Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l'homme à commettre des crimes envers les animaux,

  • Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces animales,

  • Considérant que le respect des animaux par l'homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :


Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l'existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n'occulte pas la diversité des espèces et des individus.


Article 2

Toute vie animale a droit au respect.


Article 3 

 

Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels. 

 

Si la mise à mort d'un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d'angoisse. 

 

L'animal mort doit être traité avec décence.

 

Article 4 

 

L'animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s'y reproduire.  

 

La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l'animal sauvage à d'autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

 

Article 5

  1. L'animal que l'homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.

  2. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.

  3. Toutes les formes d'élevage et d'utilisation de l'animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l'espèce.

  4. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

  1. L'expérimentation sur l'animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l'animal.
  2. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d'un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.


Article 8

  1. Tout acte compromettant la survie d'une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c'est à dire un crime contre l'espèce.

  2. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

  1. La personnalité juridique de l'animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
  2. La défense et la sauvegarde de l'animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L'éducation et l'instruction publique doivent conduire l'homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.


La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal a été proclamée solennellement à Paris, le 15 octobre 1978, à la Maison de l'Unesco.


Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.

 

Photo: internationalnews

 

  Si ce n'est pas déjà fait cliquez ici pour signer la pétition

 

http://www.internationalnews.fr/article-declaration-universelle-des-droits-de-l-animal-video--61139573.html

 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 04:02
4 janvier 2010 by firenza


Première partie


En ce début de siècle, la condition animale reste en France un sujet de préoccupation mineur tant au plan sociétal que sur celui de la morale.Pourtant, nul n’ignore plus maintenant que l’animal, et en premier lieu les mammifères, dispose comme tous les vertébrés d’un cerveau et d’un système nerveux complexes. Qu’il a, à l’instar de l’homme, la capacité de souffrir, d’avoir du plaisir, des émotions, bref qu’il a des intérêts propres. Que l’instinct (les comportements innés) est malléable et n’est pas cet étroit carcan comportemental que se plaisaient à décrire les biologues d’antan.


À ce titre et à bien d’autres encore, l’animal a des « droits » c’est-à-dire qu’il doit bénéficier d’une protection contre l’arbitraire, la vilenie et les cruautés dont ne se privent pas les méchantes gens privées de discernement et de cette loi naturelle qui habite tout être doué de cœur et de raison. Ajoutons qu’en des temps dominés par le fétichisme du rendement économique et financier, en une époque essentiellement régie par un matérialisme aveugle et triomphant, il est essentiel d’œuvrer et de militer pour que l’animal en général, du plus grand au plus petit, ne soit plus considéré comme une vile matière première destinée uniquement à satisfaire les besoins des hommes et, de ce point de vue, consommable et destructible suivant les seuls caprices du Marché !


Bien sûr les mentalités évoluent, trop lentement cependant. L’intolérance à l’égard de la souffrance animale est toujours considérée comme unesensiblerie déplacée quelque peu infantile et par là inopportune et ridicule ; un « sentimentalisme » moqué voire méprisé ! Il est vrai que nous vivons à un âge où la jouissance immédiate s’est substituée à l’accomplissement de l’être, autrement dit à l’effort existentiel de perfectionnement des âmes.


Il est vrai aussi que la reconnaissance des « droits des animaux » est une réforme difficile car elle touche à des conceptions et à des perceptions héritières du rationalisme de Descartes et du scientisme philosophique du matérialisme des Lumières. Inutile de dire que considérer l’animal comme autre chose qu’une « ressource » ne peut que contrarier des intérêts puissants, eux-mêmes greffés sur des habitudes culturelles admissibles du temps de l’économie de subsistance mais devenues parfaitement inacceptables au temps de l’exploitation industrielle de la nature.


 


Ainsi le Japon moderne ne parvient-il pas (parce qu’il ne le veut pas malgré la grande influence du Bouddhisme dans l’Archipel nippon) à renoncer à la consommation de viande de baleine présente même dans les soupes populaires, distribuées aux sans-logis dans les parcs de Tokyo. Interrogés, les diplomates japonais rétorquent que l’exploitation de la baleine est licite(en fait les tueries de baleines se font pour les Japonais sous couvert de recherches scientifiques qui ont ici bon dos !) et que la « ressource » n’est pas en danger. Remarquons que ce qui est réputé « licite » ne coïncide pas obligatoirement avec ce qui est « moral », et que le vivant n’est pas en soi une « ressource » ordinaire et que nous ne sommes plus au temps des sociétés de chasseurs-cueilleurs. Qu’il s’agirait par conséquent de rompre avec des pratiques alimentaires qui n’ont plus de justifications aujourd’hui sauf en tant que reliquat marginal. [1]


De la même façon, alors que les manteaux de fourrures ont perdu de leur attrait à la suite de campagnes de dénonciation, l’Union européenne n’en continue pas moins à autoriser l’importation massive de Chine des fourrures de chiens écorchés vifs et de chats ébouillantés vivants [2] qui orneront les capuches des parkas ou serviront à fourrer les bottes italiennes de sport d’hiver… Cela malgré une intention affichée de restreindre ou de faire cesser ce commerce honteux, il suffit de regarder autour de soi pour constater avec chagrin que les accessoires de fourrure sont plus nombreux que jamais. Commerce qui perdure grâce à l’ ignorance du public, ignorance entretenue par les silences de la grande presse qui par ailleurs se lamente de ses pertes de crédibilité et de lectorat.


Pourtant tous les espoirs sont permis car l’histoire a montré que des considérations d’ordre moral ont existé de tout temps, depuis la plus haute Antiquité païenne, même si elles ne sont jamais parvenues à s’imposer avec suffisamment de force (voir dans la deuxième partie de cet article, la note sur la lutte de l’Église catholique, en Espagne et à Rome, au XVIe siècle contre la pratique inhumaine des corridas)… et que la loi d’airain du profit a contrebattues depuis deux siècles les faisant passer au second plan malgré le dévouement et la constance de nombreuses sociétés de défense et de protection du monde animal.


Aujourd’hui l’exigence morale et civilisationnelle de reconnaître des droits fondamentaux à l’animal est une notion qui tend à s’imposer de plus en plus largement, à contre-courant des puissants intérêts financiers que cette idée contrarie. Pensons aux normes déjà imposées dans le monde occidental, mais encore trop peu appliquées, quant au « confort » des animaux destinés à la consommation humaine. L’idée est là et elle progresse parce qu’elle s’impose d’elle-même, parce que les hommes, malgré la dureté des temps, n’ont pas totalement renoncé  à être autre chose que de purs consommateurs, cet homo æconomicus qui est au monde de l’ultralibéralisme ce qu’était l’homme nouveau des régimes collectivistes.  Un tel changement des mentalités ne pourra et ne devra au final que se traduire par d’impératives et nécessaires réformes législatives.


Retour sur l’histoire…


Le Code civil français de 1804 ne considérait l’animal que comme un bien meublerelevant d’un patrimoine et par conséquent d’un propriétaire. Or, si le code pénal de 1810 sanctionnait dans certains cas la destruction des animaux, cela n’était qu’en considération du dommage éventuellement subi et en réparation à l’atteinte portée au bien possédé. Aujourd’hui encore l’on parle de campagnes de destructionde « nuisibles », les rats par exemple et les pigeons des villes certes pas toujours très reluisants, mais aussi des animaux sauvages considérés comme étant en surnombre parce que les chasseurs les voient comme des concurrents et recourent à l’argument massu « ils font des dégâts », qui résume et justifie tout, surtout le pire comme dans le cas des renards, des hérons mangeurs de truitelles et des chats sauvages, protégés en principe, mais exterminés, en particulier dans les grands massifs forestiers du Jura, de la Côte d’Or ou de la Haute Marne, ou encore des malheureux blaireaux, gazés, lacérés, étripés…


Depuis l’aube de l’âge industriel l’homme, qui s’éloigne chaque jour davantage de sa proximité ancestrale d’avec le monde naturel, mène une guerre intensive contre le monde animal. Animaux passés du statut d’Ilotes chassables et corvéables à merci sous l’ancien régime [un jour au moins par an les jeunes Spartiates, lâchés dans la nature, lançaient des équipées sauvages contre leurs « vilains »], au statut de « ressources naturelles » - autrement dit, de marchandises – exploitables jusqu’à ce que mort de l’espèce s’ensuive, c’est-à-dire jusqu’à l’extinction.

 

Et les choses n’ont fait qu’empirer au long des XIXe et XXe siècles… de l’ivoire des morses ou des éléphants, à l’huile des cachalots et l’ambre gris des baleines, les peaux de tout ce qui portait fourrure ou les parures de la gent volatile destinées aux chapeaux des dames… Et, en ce dernier cas, ce ne fut pas un phénomène marginal, puisque, pour cette raison, l’aigrette blanche, oiseau autrefois totem, manqua d’être éradiqué du Nouveau Monde.


De ce point de vue, l’article 524 établissait concrètement (et tout à fait délibérément) une confusion des animaux et des choses en tant que biens mobiliers en englobant dans le terme d’« objets » à la fois les animaux domestiques et les instruments aratoires utiles à la culture. Et dans le cas où l’animal était indispensable au fonctionnement de l’exploitation agricole, comme les animaux de trait, celui-ci ressortait du patrimoine immobilier par destination.


En 1850, l’action de Victor Hugo[3] aboutit à ce que l’Assemblée Nationale adopte la première loi française consacrée à la protection animale, la Loi du comte Grammont qui était toujours en vigueur un siècle après et souvent invoquée par les tenants de la cause animale et la presse. Cette loi sanctionne les brutalités et mauvais traitements envers les animaux domestiques mais dispose, pour que ces actes soient répréhensibles, qu’ils aient été commis en public. Il s’agissait ainsi davantage d’une loi « humaniste » qu’« animalière » en ce sens qu’elle ne visait qu’à sauvegarder l’ordre public face à cet objet de réprobation et de colère que pouvait constituer le spectacle d’animaux maltraités. Spectacle courant dans nos villes où les chevaux, épuisés à la tâche, étaient fréquemment rudoyés par les commis et les goujats.


La mentalité juridique ne connaîtra d’évolution notable qu’en 1959 avec le décret qui fait disparaître l’exigence de maltraitance publique prévue dans la loi Grammont et envisage la remise de l’animal maltraité à une œuvre. La loi de novembre 1963 va, elle, créer le délit d’acte de cruauté, repris de l’ancien article 453 du code pénal. On verra ensuite apparaître dans une loi de juillet 1976 l’allusion – tardive, mais mieux vaut tard que jamais -  à la qualité d’« être sensible », étendue aux espèces sauvages maintenues en captivité… ce qui exclut du bénéfice de la loi les animaux sauvages en liberté qui peuvent de cette façon continuer d’être joyeusement massacrés : pensons aux pratiques toujours d’actualité de la destruction des nuisibles et autres « puants » selon des méthodes particulièrement répugnantes.[4]


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À partir de cette époque, les tribunaux correctionnels auront la faculté de remettre en cause fermement la notion d’animal-objet issue de la pensée cartésienne [5]  et plus généralement de modifier l’orientation juridique française à l’égard du monde animal, celle-ci contrastant fortement avec les mœurs britanniques et germaniques en la matière. En effet à Londres, la première association de protection de l’animal remonte à 1821 (Society for the Prevention of Cruelty). Notons toutefois que sous Napoléon III, en 1860, la SPA (Société protectrice des Animaux) fut reconnue d’utilité publique.[6]


De cette façon, le tribunal correctionnel de Strasbourg dans un jugement du 19 mai 1982, a pu déclarer en s’appuyant sur a loi du 10 juillet 1976 qu’: « un animal dont la sensibilité a été légalement reconnue par la loi […] ne peut être assimilé à une chose ». Jugement qui cependant, en principe, conduirait à exclure l’hypothèse du vol en remettant en cause la notion de propriété d’un animal parce qu’alors existerait une contradiction [juridique] entre protection de la sensibilité animale et droit de propriété. Étant protégé pour lui-même, l’animal est de fait et par voie de conséquence protégé le cas échéant contre son propriétaire. De ce point de vue, il n’existe pas encore de disposition contraignante applicable aux  détenteurs d’animaux domestiques quant à une obligation légale d’assurer le bien-être dicté par les impératifs biologiques inhérents à son espèce.


Une nouvelle étape est franchie dans le nouveau Code pénal de 1992, lequel ne fait plus figurer les infractions commises au détriment des animaux dans le même chapitre que celui réservé aux infractions contre les biens, marquant une nette distinction entre les êtres vivants  fussent-ils propriété privée et les biens proprement matériels.  En outre, le maître de l’animal ne possède pas l’abusus à son égard [le caractère « consommable » d’un bien issu du droit romain  pour lequel le propriétaire pouvait librement disposer de ses biens, usus et abusus] mais doit se comporter envers lui selon des normes éthiques encadrées par la loi pénale.


Pourtant, malgré ces progrès sensibles, le statut de l’animal n’est pas, paradoxalement, aujourd’hui encore, fondamentalement détaché du chapitre desbiens meubles et n’est finalement défini que par le critère de « mobilité ». Paradoxe que, pour l’animal, la qualité d’« être sensible » n’apparaisse toujours que dans le Code rural [7].

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Un fait lié au militantisme des « œuvres d’assistance aux bêtes d’abattoirs » trop souvent victimes de traitements  ignobles hier comme aujourd’hui encore; ce à quoi s’ajoute la longue lutte antivivisection et pour la protection des animaux d’expérimentation. [8]


En clair, en droit français, l’animal ne possède donc pas de personnalité juridique, qui seule lui conférerait la capacité de jouissance de « droits » [droit à ne pas être massacrés, torturés, martyrisés, gavés à outrance, incarcérés hors-sol, etc.] au même titre que les humains, personnes physiques, ou que les groupements organisés d’individus, personnes morales. La question de savoir si l’animal est ou non un sujet de droit n’est pas donc pas tranchée ! Sans doute faut-il à ce propos créer une nouvelle catégorie juridique désignant la personnalité animale et les droits qui lui sont attachés. À commencer par le droit de n’être pas la victime perpétuelle de l’ignominie d’individus sans foi ni loi, indifférents à la détresse et à la souffrance aussi bien des animaux soumis à leur arbitraire qu’à celles de leurs semblables… une catégorie d’individus transnationale et transculturelle hélas fort nombreuse !


Pour ce faire, il faut donc impérativement finir par accorder aux animaux un statut juridique spécifique… mais encore faudrait-il sortir de l’épistémè cartésienne et rompre avec l’héritage du droit romain [usus et abusus, res nullius] pour sortir d’une conception dominée par la seule valeur économique - et marchande - de l’animal, et pas seulement de nos animaux domestiques ou des animaux « supérieurs ». Traiter les poissons pris dans les chaluts, comme un vulgaire chargement de houille a quelque chose de choquant, comme d’ailleurs toute activité industrielle rapportée au vivant. Par extension, il suffirait d’un pas de plus pour légiférer sur un statut juridique, non plus de l’animal uniquement, mais  étendu à l’ensemble du vivant, ce qui est déjà le cas dans la protection d’écosystèmes particuliers et de réserves naturelles.


Pour conclure provisoirement notre propos…


Il est maintenant grand temps, en considération des ravages que cause à la nature sa surexploitation industrielle, d’élaborer une véritable « morale du vivant » et  à partir de là, un droit de la vie et à la vie pour les toutes les créatures, grandes et petites, qui constituent le système holistique du vivant. Cette démarche ne doit évidemment pas se voir réduire à une manifestation de sensiblerie déplacée ou de sentimentalisme, elle s’impose tout au contraire d’un point de vue strictement praxéologique dans la mesure où l’on sait désormais que les formes de vie apparemment les plus humbles peuvent être aussi la clef de voûte sine qua non de l’architecture biologique.


Une telle conception des relations de l’homme, des sociétés humaines et de la Nature va évidemment à rebours de la vision trivialement utilitariste et instrumentale selon laquelle la nature est strictement conçue et perçue comme  « ressource » exploitable. Il s’agit d’opérer un renversement de l’idéologie ultralibérale - notamment dans sa variante libertarienne [9] - qui fait  marchandise et commerce de Tout; ce que nous voyons particulièrement avec la montée en puissance du brevetage du vivant et l’appropriation de molécules naturelles (d’origines animales ou végétales) ou de modèles bioniques, lesquels, par définition, appartiennent a priori au patrimoine universel de l’Humanité.


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Pour ce faire, notons que l’humanité savante et pensante, nos élites et nos oligarchies dirigeantes devront consentir à une nouvelle révolution copernicienne [10] au terme de laquelle l’homme perdrait sa place au centre du monde et rejoindrait une place plus modeste et plus excentrée, certes mais plus conforme à la réalité des choses et du cosmos, dans la galaxie du vivant. Un tel retour au réel devrait lui permettre à la fois de mieux gérer son propre destin et la nature dont il est partie prenante (infiniment plus qu’un simple environnement), et de progresser vers une harmonie (intérieure tout aussi bien) ou si l’on veut, un équilibre, sans doute nécessaires à la pérennité de l’espèce humaine elle-même, en tout cas essentiels à la reconstruction de la Civilisation dévastée par tous les excès (criminels) du monothéisme du Marché.

**********

Notes

1- http://www.green-is-beautiful.com.fr/la-chasse-baleiniere-de-la-consommation.html

2- http://www.fourrure-asie.info/fur_china.pdf

3 - Victor Hugo accepta la présidence de la ligue Antivivisection en 1883 en déclarant dans son discours inaugural : « La vivisection est un crime ! »

4- http://www.antichasse.com/cruelle_deterrage.htm

5- René Descartes est en effet l’un des précurseurs de l’idéologie matérialiste de l’animal-machine réputé (comme pour le « philosophe » Malebranche - dont le chien avait des “poulies mal graissées” lorsque son maître le battait) ne pas ressentir la douleur; courant de pensée vivace qui débouchera et justifiera ultérieurement la vivisection.

6- http://www.spa.asso.fr/83-un-peu-d-histoire.htm

7- La loi du 19 novembre 1963 créé le délit d’actes de cruauté envers les animaux et son décret d’application du 9 février 1968 souligne la nécessité de n’entreprendre que des expériences utiles, et de n’utiliser qu’un nombre d’animaux restreints. En France, jusqu’à la loi 76-629 du 10 juillet 1976, la faune et la flore étaient considérées comme res nullius, c’est-à-dire, comme n’appartenant à personne. Depuis, elles sont devenues patrimoine national et donc de factoprotégées. En ce qui concerne l’animal, le droit pénal français a évolué d’une conception “animal-bien mobilier” à celle d’animal-être sensible. Cependant quelques espèces animales, les espèces “gibiers” ou “nuisibles” peuvent être capturées ou détruites selon des règles précises. Le patrimoine naturel national désigne l’ensemble des ressources non produites par l’homme et situées sur le territoire d’un État particulier. http://www.cons-dev.org/elearning/ethic/EA9.html

8- Au niveau de l’expérimentation animale, des règles ont été établies : USA - Code of Federal Regulations, 1976; GB - Universities Federation for Animal Welfare, 1978; France- L’Animal de laboratoire au service de l’homme, Congrès international, 1978; France- Principes d’éthique de l’expérimentation animale, 1979; Canada - Canadian Council on Animal Care, 1980-1984; Europe - Commission des Communautés Européennes, 1983; France - Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL) dans le domaine de la toxicologie expérimentale, Instruction du 31 mai 1983 et Arrêté du 20 janvier 1986; Europe - Convention sur la protection des animaux vertébrés utilisés à des fins expérimentales, 18 mars 1986 et directive 86/609/CEE du 24 novembre 1986; France - décret 1987, relatif aux expériences pratiquées sur les animaux suivi de l’institution d’une Commission nationale de l’expérimentation animale; Europe - Directive 88/320/CEE du 7 juin 1988 concernant l’inspection et la vérification des Bonnes Pratiques de Laboratoire. http://www.cons-dev.org/elearning/ethic/EA9.html

9- http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme

10 - http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_copernicienne



Collectif  Terre Future 

J-M Vernochet,  Petrus & Firenza


http://www.terrefuture.fr/de-la-morale-du-vivant-au-droit-de-l%E2%80%99animal-1190#more-1190
parrain
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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 00:09
Le Monde  15.07.10

24 février 068


Les animaux ont-ils des droits ? Cette question, communément moquée et balayée d'un revers de main il y a peu, fait aujourd'hui partie des interrogations recevables, comme l'a montré récemment le 21e forum "Le Monde – Le Mans" intitulé "Qui sont les animaux ?"


Qu'est-ce qui justifie que l'on fasse souffrir, de manière routinière, industrielle, et dans des proportions jamais atteintes, des milliards d'animaux terrestres et marins pour des bénéfices dont la légitimité et l'utilité sont au moins discutables ? Si l'on pense que les animaux n'ont pas de droits et qu'ils n'ont, somme toute, que ce qu'ils méritent, il faut s'en expliquer.


Un grand pas vers l'explication est franchi lorsque beaucoup se sentent contraints d'étayer une position qui semblait jusque-là acquise, inébranlable, pour ne pas dire irréprochable : après tout, ce ne sont que des bêtes ; d'où il faut entendre que quand on agit contre l'intérêt des bêtes, on ne fait rien de vraiment mal, rien de vraiment grave. De cela, nous ne sommes peut-être pas absolument persuadés en notre âme et conscience, mais la collectivité ayant entériné les pratiques cruelles et massives contre les animaux, tout se passe comme si nous nous sentions individuellement justifiés d'en profiter, et donc innocents.


Ce trouble que chacun ressent en songeant aux souffrances infligées aux animaux a du reste entraîné depuis longtemps ses premières conséquences juridiques sur le continent européen : en Angleterre par le Martin's Act, dès 1822, en France par la loi Grammont de 1850 punissant les mauvais traitements commis publiquement envers les animaux domestiques.


Ces premiers pas étaient cependant bien timides, car la condition de publicité des actes commis tendait à protéger davantage la sensibilité des hommes auxquels le spectacle en était imposé que celle des animaux qui les subissaient. Sans doute la condition de publicité tombera-t-elle par le décret du 7 septembre 1959 pour les mauvais traitements et ne sera-t-elle pas reprise par le loi du 19 novembre 1963 qui institua le délit d'actes de cruauté. Cependant, aux côtés des souffrances inutilement infligées, c'est-à-dire non nécessitées par la finalité d'usages la plupart du temps générateurs de souffrance, il faut désormais songer à ces violences qui sont imputables au système d'exploitation.

http://baconhaikus.files.wordpress.com/2009/03/medieval_pig_slaughter.jpg


Si la cruauté contre les animaux n'a pas d'âge, quelque chose s'est emballé. Dans le même temps, l'invisibilité de la souffrance animale se fissure, l'évidence selon laquelle les bêtes ne sont bonnes qu'à être tuées semble, pour peu qu'on y réfléchisse, douteuse. Derrière le "produit" se profile parfois quelque chose que nous n'aimons pas voir. La torsion que subit le statut juridique des animaux traduit ce malaise.


Le législateur européen prend des mesures de plus en plus nombreuses pour "protéger" les animaux et veiller à leur "bien-être", y compris et surtout au moment le plus paradoxal où on les mutile et où on les tue. La prédilection des législateurs pour un mot aussi fort que le "bien-être", visant à faire face à des situations où sa prise en compte confine à l'absurdité, reflète probablement pour une part le malaise inhérent à la justification implicite d'activités animalicides.


La proposition de règlement du Conseil du 18 septembre 2008 sur la protection des animaux au moment de leur mise à mort en appelle d'ailleurs à la "prise en compte du bien-être des animaux" tout en enjoignant les exploitants "d'épargner au maximum la douleur, la détresse ou la souffrance aux animaux destinés à l'abattage".


On découvrira une nouvelle dimension du paradoxe dans la Directive 93/119/CE du Conseil du 22 décembre 1993 sur la protection des animaux au moment de leur abattage ou de leur mise à mort qui mentionne dans l'un de ses alinéas qu'il "est interdit d'assener des coups ou d'exercer des pressions aux endroits particulièrement sensibles. Il est en particulier interdit d'écraser, de tordre, voire de casser la queue des animaux ou de les saisir par les yeux. Les coups appliqués sans ménagement, notamment les coups de pied, sont interdits". Faut-il que ces actes fussent répandus pour qu'il ait été nécessaire de les noter aussi explicitement dans une directive !

http://www.ecologiepratique.com/files/2008/11/Dauphin.jpg

Massacre de dauphins en Norvège


LA PERSONNALITÉ JURIDIQUE


Alors que certains scientifiques s'en remettrent au concept mécaniste de nociception, que d'autres admettent l'existence de douleurs "seulement physiques", le législateur européen, quant à lui, reconnaît aux animaux cette évidence, à savoir la capacité à souffrir, à être le sujet de leur douleur et à ressentir la souffrance psychique qu'est la détresse. En vérité, tout le monde sait cela. Pourtant, les animaux sont très exactement traités comme des matières premières dont les règles de transformation sont soigneusement décrites. Comment peut-on tranquillement reconnaître en même temps que les animaux sont profondément affectés par ce qui leur est fait, et en affirmer le caractère licite ? La légitimité de ces pratiques n'est-elle pas mise en question au cœur de leur réglementation ?


S'il est vrai que les animaux demeurent versés du côté des biens, et à ce titre appropriables, ils bénéficient depuis le décret de 1959, la loi de 1963 (précités), la loi du 10 juillet 1976 – dont l'article 9 proclame que "Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce" – et le Code pénal entré en vigueur en 1994, d'une protection contre leur propriétaire lui-même. Désormais, le droit ne laisse plus le propriétaire disposer de sa chose comme bon lui semble lorsque cette chose est un animal. D'ailleurs cette prise en compte de l'intérêt propre de l'animal, être vivant et sensible, n'exprime-t-elle pas une forte résistance à sa classification dans la catégorie des choses ?


Une ligne se dégage alors pour comprendre les raisons d'octroyer des droits aux animaux, par-delà les devoirs de l'homme à les utiliser le moins cruellement possible. A ceux qui considèrent que les avancées législatives en matière de protection des animaux, et plus encore l'idée de leur reconnaître des droits, comme une insulte à la misère humaine, il faut répondre que la misère humaine résulte de l'exploitation ou de l'indifférence à la souffrance des plus faibles et que c'est au contraire l'insulter, sinon la légitimer, que de prôner l'indifférence farouche à l'égard de la souffrance d'autres êtres plus faibles encore et qui ne peuvent jamais consentir.


ll faut leur répondre que, dans la mesure où il ne suffit pas de rester indifférent à la souffrance des animaux pour soulager la misère humaine, la protection des animaux et celle des plus faibles des hommes relève du même et noble combat du Droit pour aider ceux à qui il peut être fait du mal, beaucoup de mal. Considérer les animaux comme des choses, c'est les maintenir dans la catégorie où on les avait enfermés à l'époque où la négation de leur sensibilité permettait de les exploiter pleinement.


Nous estimons au contraire que tant sur le plan éthique que sur le plan juridique, dans le prolongement des idées avancées par René Demogue il y a plus d'un siècle, il est inacceptable de continuer à considérer les animaux comme des choses. On peut, certes, améliorer le sort des animaux sans leur accorder la personnalité juridique, et des progrès ont été accomplis en ce sens aussi bien en droit français qu'européen.

http://www.naturewatch.eu/imgs/Issues/fur2.jpg

Animaux écorchés vifs pour leur fourrrure


ll semble cependant difficile de faire véritablement ressortir l'utilité de règles protectrices toujours plus nombreuses sans accorder aux animaux un statut qui leur reconnaisse la personnalité juridique et leur attribue techniquement des droits. De toute façon, dans ce domaine comme dans tout autre, les améliorations concrètes dépendent de l'interprétation des textes par le juge. Or, il ne fait guère de doute que les mêmes règles également protectrices ne seront pas interprétées dans un sens aussi favorable aux animaux dans un Etat continuant à les considérer comme des choses, toujours un peu viles, que dans un Etat les ayant déjà admis dans la catégorie des personnes titulaires de droits.


Florence Burgat est directeur de recherche en philosophie, INRA, université de Paris-I.

Jean-Pierre Marguénaud est professeur de droit privé, faculté de droit et de sciences économiques de Limoges (OMIJ).


Florence Burgat et Jean-Pierre Marguénaud sont respectivement rédactrice en chef et directeur de la Revue semestrielle de droit animalier

Photo: Chat: Joëlle Pénochet, Dauphins: ecologiepratique.com, Fourrure:naturewatch.eu, baconhaikus.files.wordpress.com

Source de l'article: http://www.lemonde.fr
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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 01:10

 

Début septembre, le parlement européen sera appelé à voter et approuver la nouvelle directive sur la protection des animaux de laboratoires.


C’est une loi favorisant l’industrie, faite spécifiquement pour mettre en évidence la nécessité des recherches sur animaux et du commerce qui en découle. Cette loi ne propose pas de méthodes alternatives, et ce même lorsqu’elles sont possibles.


En même temps, la loi permettra :


- D’expérimenter sur les primates, même quand le but n’est pas de trouver des traitements pour les humains


- D’expérimenter sur les animaux sauvages ou errants, y compris les chats et les chiens (article 11)


- De réutiliser, systématiquement, les animaux ayant déjà servi à l’expérimentation, et qui ont souffert « légèrement » ou « modérément », ou encore même « sévèrement », prolongeant ainsi leur souffrance et leur détresse.


- De continuer à expérimenter, sans anesthésie, dès lors que les chercheurs estiment cette pratique appropriée (article 14)


- D’expérimenter sur des animaux vivants dans des buts pédagogiques (article 5)


- De créer des animaux génétiquement modifiés pour la réalisation de procédures chirurgicales


- De soumettre les animaux à d’inévitables chocs électriques, pour les rendre impuissants


- De garder des animaux d’espèce sociale, tels que chiens et primates, dans l’isolement complet et ce durant des périodes prolongées.


- De pratiquer, sans anesthésie, des ablations thoraciques (par exemple l’incision de la cage thoracique suivie de l’ouverture de la cavité pleurale)


- De forcer l’animal à nager jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que mort s’en suive (annexe VIII)


Nous sommes à la fois honteux et profondément chagrinés en constatant à quel point le profit oriente les secteurs pharmaceutiques et chimiques. Nous sommes horrifiés voir autant bafoués les droits des autres espèces vivantes.


Des scientifiques internationalement renommés prônent d’utiliser des méthodes alternatives, utiles et plus exactes sur le plan scientifique.


Le parlement européen trahit de part et d’autre et les animaux et les citoyens européens qui croient en la justice !


La directive 86/609/EEC est un cadeau pour les industries chimiques et pharmaceutiques. Elle est scientifiquement obsolète, cruelle envers les animaux sans défense.


Nous demandons au parlement européen de renforcer les dispositions du rapport d’Elisabeth JEGGLE, en prenant compte, et en tout premier lieu, du bien - être des animaux.


Source : http://sos-crise.over-blog.com via http://www.terrefuture.fr

 

Pétition : http://lapetition.be/sign_petition.php?petid=7878

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Les Amis Des Chats De Port-Vendres

  • : Les Amis des Chats de Port-Vendres (APCV)
  • : Association loi 1901 ayant pour objet la protection et la stérilisation des chats sans abri de Port-Vendres. Chatons et chats adultes à l'adoption. Conseils. Actions en justice contre les maltraitances. Vidéos d'humour félin.
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SOS dons pour nos chats!

Pour nous permettre de soigner, stériliser et nourrir nos chats: les dons, même très modestes, nous sont précieux (nous ne bénéficions d'aucune subvention)

66% de vos dons sont déductibles du montant de vos impôts

Association loi 1901 d'intérêt général

R.N.A. : W661001493 - JO du 18 décembre 2010

 

ACPV c/° Odette Clanet 10 rue Pasteur - 66660 PORT-VENDRES

Contact: 0430443041 (au cas où vous n'auriez pas réussi à nous joindre, merci d'insister!)  

Soutenez-nous sur :   http://www.helloasso.com/associations/les-amis-des-chats-de-port-vendres   

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Abandon = Euthanasie

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NOTRE SITE PIRATE!!!

Mise à jour du 5 mars 2014. Depuis le piratage de notre site a été piraté il y a un an, nous n'avons pas eu encore eu le temps de rétablir tous les articles (entre 15% et 20% d'entre eux sur 600, ainsi que la moitié de nos albums photos ont été détruits)

La présentation de notre association disparait à chaque rétablissement!

Pirater un site de défense animale, voilà qui n'est pas fréquent!!!

Par ailleurs deux de nos responsables ont du porter plainte au Procureur de la République après avoir été menacées, injuriées, calomniées, et victimes de violation de domicile par des responsables d'une autre association...

En outre, une action de stérilisation de grande envergure sur un site où il est urgent de stériliser tous les chats a été sabotée, et la plupart d'entre ont mystérieusement disparu. L'une de nos trois cages-trappes placées chez un particulier a été très endommagée et les deux autres ont été régulièrement déplacées; des chats trappés ont été régulièrement relachés...

Nous espérons que les coupables de ces actes passibles de peines de prison et de grosses amendes seront bientôt punies...  

Notre site comprenait plus de 600 articles et vidéos; il a reçu 354 038 visites à ce jour.

Fondations/Associations et autres sites amis

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